Sortie mensuelle - 26 avril 2019 -Douarnenez § Locronan
Préparée par Marie-Annick et Jean-Yves (commentaires
Marie-Annick)
DOUARNENEZ :
Ville
d’environ 14000 habitants appelés Douardenéziens ou « Penn
Sardin »
en souvenir de l’histoire sardinière qui a marqué cette ville.
Depuis 1945
elle a fusionné avec les communes de Ploaré, Pouldavid et Tréboul.
Le Kouign
Amann a été inventé à Douarnenez.
A l’époque
gallo-romaine le site de Douarnenez faisait partie du territoire des
OSISMES.
Plusieurs voies romaines convergeaient vers Douarnenez, ville de très
grande
importance. Le village de Plomarch renferme un des plus importants
sites
archéologiquesindustrielsgallo-romain du Nord de l’Europepar sa
production de
GARUM.Cette sauce à base de sardines et d’aromates était vendue très
chère dans
toute la Gaule. Il reste les traces des cuves creusées dans le sol dans
lesquelles le poisson macérait après avoir été pilé et salé.
Douarnenez
se traduit par « terre de l’ile ». L’ile Tristan se trouve à
l’entrée
de la rivière de Pouldavid, pour certains ce serait la parie haute de
la ville
d’Ys qui n’aurait pas été engloutie.Tristan était le neveu du roi March
qui
régnait sur la Cornouaille au 6ème siècle.Selon la légende
Tristan
tomba amoureux d’Iseult la fiancée du roi. Il dut se cacher pour fuir
la colère
royale et se réfugia sur cette ile pour vivre sa passion avec sa belle.
Le célèbre
brigand De La Fontenelle s’est installé sur l’ile en 1595 et a obligé
les
habitants de Douarnenez à démolir leurs maisons pour édifier des
fortifications
sur l’ile. Né à Bothoa sous le nom de Guy Eder De Beaumanoir De La Haye
en
1573, dès l’âge de 15 ans il devint chef de guerre combattant du côté
les
Ligueurs.
Aujourd’hui
Douarnenez est connue comme ville aux 3 ports :
Le Port Rhu,
ancien port de cabotage dont l’activité était très importante au Moyen
Age pour
l’exportation des sardines et des toiles de Locronan. Aujourd’hui il
est pour
moitié un port musée de bateaux anciens à flot et pour moitié port de
plaisance.
Le port de
Tréboul, uniquement port de plaisance
Le port de
Rosmeur qui était le grand port sardinier de Douarnenez au 19ème
siècle. Plus de 800 chaloupes sardinières embarquant 3500 marins y
accostaient.
Il n’abrite plus que quelques barques mais a gardé fière allure avec
ses
maisons aux façades colorées.
En 1900 il y
avait 32 conserveries qui employaient 4000 personnes.
C’était le
premier port de pêche cotière en France et la capitale mondiale de la
conserve
de poisson.Mais en 1902, presque du jour au lendemain, les bancs de
sardines
disparaissent, les bateaux reviennent les cales vides et les
conserveries
ferment. C’est le déclin de la ville. Les marins ont dû diversifier
leur pêche.
Aujourd’hui il ne reste que quelques bateaux de pêche côtière, par
contre les
chalutiers débarquent le poisson à la criée du port de Rosmeur qui reste un port de pêche très actif.
LOCRONAN
L’origine de
Locronan date du 5ème siècle avant JC. A cette époque la
cité
accueille un centre religieux unique en Europe : le NEMETON.
C’était un
temple sacré, en plein air, une clairière dominée par la voute céleste.
Il se
situait dans la forêt de Nevet, c’était un quadrilatère sacré de 12km
de
périmètre qui inscrivait les 12 mois de l’année, chacun consacré à une
divinité. Sous l’influence des druides on y pratiquait le culte de la
fécondité.
Au 7ème
siècle après JC, un moine irlandais nommé Ronan, après avoir traversé
la Manche
sur une auge de pierre, s’installe d’abord sur la côte bretonne puis la
quitte
pour s’enfoncer dans la forêt sur sa jument de pierre. Au pied de la
montagne
il établit son penity. Chaque matin il marchait vers le soleil levant
et chaque
soir il marchait vers le soleil couchant. Une fois par semaine, à jeun,
les
pieds nus, il faisait le tour de son asile. En fait, ce parcours
correspondait
au quadrilatère du Nemeton. A sa mort, Locronan devint un lieu de
pèlerinage et
on y pratique le culte de la fécondité comme dans la tradition celte.
Lors de
la procession les femmes stériles et celles qui désiraient un enfant
dans
l’année, s’asseyaient sur la jument de pierre aussi appelée chaise de
Renan .
On accourt de très loin pour prier le saint ermite et combler les vœux
de
descendance. Les Ducs de Bretagne viendront les uns après les autres
prier pour
assurer leur descendance. Ils feront édifier un prieuré puis feront
construire
sous François II (père d’Anne de Bretagne) la magnifique église
prieurale de
1420 à 1470. Accolée à l’église, la chapelle du Pénity abrite le gisant
de St
Ronan. Elle a été construite au début du 16ème siècle par la
duchesse Anne venue en pèlerinage pour avoir un enfant. Ce fut sa fille
Renée.
La Grande
Troménie qui a lieu tous les 6 ans en juillet dure une semaine et
reprend le
tracé exact du parcours de Ronan. C’est un chemin sacré de 12km jalonné
d’une
quarantaine de huttes de branchages. Il y a 12 stations et à chaque
station est
lu un passage de l’évangile. .La prochaine Grande Troménie aura lieu du
14 au
21 juillet 2019.
La petite
Troménie a lieu tous les ans le 2ème dimanche de juillet
mais le
parcours est plus court.
Une grande
Troménie ouvre les portes du Paradis mais il en faut 3 petites pour
obtenir le
même résultat.
Celui qui
n’a pas fait la Troménie de son vivant, la fera une fois mort en
n’avançant
chaque jour que de la longueur de son cercueil !
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